mardi 23 novembre 2010

Un "Gotha noir de France" pour lutter contre les ghettos

Le Club Efficience lance « Gotha Noir de France », le 20 novembre, à Paris. Cet ouvrage rassemble une sélection de personnalités de la communauté afro-caribéenne qui excellent dans divers secteurs socio-professionnels. Objectif : offrir des modèles de réussite aux jeunes Noirs.

Se côtoient des hommes et des femmes célèbres ou peu connus. Parmi les personnalités médiatiques, on croise l’ex-footballeur Lilian Thuram, l’animateur radio et producteur Claudy Siar, les politiciens Marie-Luce Penchard et Jean-Claude Beaujour, le chef cuisinier Abégan Christian, l'équipementier sportif Malamine Koné, la comédienne Aïssa Maïga, les journalistes Christine Kelly et David Astorga, l’écrivain Alain Mabanckou, l’historien Dieudonné Gnammankou, le banquier d’affaires Lionel Zinsou, le sopraniste Fabrice di Falco…


Le Franco-Malien Malamine Koné, fondateur d'Airness, en avril 2006 à Saint-Denis, près de Paris.


L'ex-international de football Lilian Thuram, papa, rappelons-le, d'un petit Kephren, le 20 janvier 2010 à Paris, lors d'une conférence de presse.

samedi 20 novembre 2010

Une autre chanson post-coloniale aux relents nauséabonds...

Négritude des anciens allemands: le témoignage de Playmobil

 Playmobil (marque de jouets allemande) semble parfaitement au courant de ce que nous annoncions dans un précédent article, à savoir l'africanité d'un grand nombre d'Allemands de la période médiévale.

Voici en effet une boîte proposant un chevalier africain à la riche livrée en compagnie d'un évêque leucorderme (rèf 4893):




On comparera cette image avec le célèbre tableau de Grünewald que nous avions produit lors de l'exposé de nos recherches, et qui dépeint une scène en tous points similaire:




Playmobil, célèbre pour ses représentations caricaturales et infamantes de l'Homme Noir, aux relents colonialistes plus que douteux, s'amenderait-il enfin? Nous nous en félicitons, et suivrons son évolution avec une vigilance non dénuée d'enthousiasme.




L'Homme Noir selon Playmobil, forcément footballeur, tirailleur sénégalais, esclave ou sauvage avec pagne et sagaie...



Playmobil et ses "Égyptiens" leucodermes...


Force et Vie à nos Ancêtres.

Joseph M'BONGO

dimanche 7 novembre 2010

Jésus était-il kamit?





"L'Homme Africain est-il intelligent?"


Que certains "Africains" prétendus osent encore se poser la question en dit long sur l'ignorance des kamits vis-à-vis de leur propre histoire et de leurs Humanités Classiques Africaines

« C’est une question qui fait peur à une conscience noire détruite et en mal de construction… Cette question titille l’orgueil de l’homme africain afin qu’il sorte de sa léthargie. » pour éviter que la réponse « des autres lui soit préjudiciable ».

Il serait plus judicieux de se demander qui l'a plongé dans cette léthargie, et qui déploie tant de moyens pour l'empêcher d'en sortir. Poser ces questions, c'est faire le jeu de l'ennemi. Et dans le contexte africain actuel, nous ne pouvons nous le permettre. Ces collabos à la solde des leucos n'ont aucun droit pour parler au nom du peuple kémite. Mais l'Homme Africain réel, pas celui sorti de l'esprit fumeux d'un sociologue de paillotte, l'Homme Africain, monsieur DE SOUZA, ne saurait s'abaisser à vous répondre: vous n'aurez de lui que le digne mépris et la juste indifférence.

Force et Vie à nos Ancêtres.

Joseph M'BONGO

samedi 6 novembre 2010

L'Egypte, une civilisation négro-africaine (suite)



Retrouvez toutes les autres vidéos de cette excellente série à cette adresse.

Négritude des anciens Allemands (suite)

Cette fiche du grand chercheur afro-américain Marc Washington semble confirmer les thèses de mon précédent article. Cliquez pour agrandir:

Marie l'Egyptienne, une sainte africaine du christianisme


Statue de Marie l'Égyptienne dans l'église Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris.

Marie l'Égyptienne est une des saintes les plus vénérées dans le christianisme oriental. Cette femme, née en Égypte dans la fin du IVème siècle, consacra la première moitié de sa vie à la débauche et la prostitution, avant de se convertir à l'occasion d'un voyage à Jérusalem et de finir ses jours dans le désert de Jordanie où elle vécut cinquante ans dans la solitude et la repentance, résistant tant bien que mal aux tentations qui l'assaillaient.

Voici ce qu'en dit le poète français Rutebeuf, au XIIIème siècle:

"Je veux vous conter d’une ouvrière qui en fin de compte travailla si bien que son mérite éclata, et que la joie du Paradis pleinement lui apparut pour la récompense de son labeur. Elle était de l’Égypte, aussi l’appelait-on l’Égyptienne ; mais son vrai nom était Marie. Malade, elle fut guérie ; elle était malade de l’âme à vrai dire, car jamais vous n’avez entendu parler d’une femme qui eut maltraité son âme comme elle l’avait fait, pas même Marie-Madeleine qui mena une vie folle et honteuse. Mais la Mère de miséricorde la reprit, alors elle s’arrêta et devenue meilleure, elle se donna tout entière à Dieu."

Cette égyptienne est presque constamment représentée, dans l'art chrétien, comme une leucoderme de type européen. En voici quelques exemples:


Sainte Marie l'Egyptienne par Ribera (XVIIème siècle).



 Vie de Sainte Marie l'Egyptienne (XIVème siècle).



Une Marie l'Égyptienne du XVIIème siècle... blonde!

Mais comment une native d'Égypte aurait-elle eu le teint pâle et la chevelure blonde? Cette obsession flagrante qu'ont témoignée les artistes à "blanchir" ses traits et ses cheveux cache en réalité un secret bien gardé depuis des siècles. Le témoignage de Rutebeuf dans sa Vie de Marie l'Egyptienne nous indique quelle était la véritable couleur de peau de la sainte. Voici en effet comment Marie est décrite après sa conversion:

"La femme s’en alla parmi les bois. À Dieu elle avait remis son corps et son âme. Elle marcha tout le jour jusqu’à la tombée de la nuit. Au lieu de se coucher dans un palais superbe, elle s’étendit sous un arbre et mangea un peu de pain ; puis elle s’endormit jusqu’au lendemain. À l’aube elle se remit en route, cherchant la voie qui mène vers l’Orient. Que vous dirais-je ? Elle chemina tellement à travers la forêt qu’elle devint comme une sauvage. Souvent elle implora celle qu’elle avait prise jadis pour caution devant son image. Mais Dieu lui fut ami ! Elle errait dans la forêt le jour durant, ne prenant du repos que la nuit. Sa robe se rompit et se déchira, chaque branche en arracha une pièce. Elle l’avait tant portée hiver comme été, par la pluie, le soleil et le vent, qu’elle se trouvait réduite en lambeaux, il n’y restait pas une seule couture, ni devant ni derrière. Ses cheveux flottaient épars sur ses épaules. Elle n’avait plus envie de mener la danse. Celui qui l’aurait connue jeune n’aurait pu la reconnaître alors, car il ne subsistait aucune ressemblance : sa peau était devenue noire comme celle du cygne, sa poitrine était toute gercée, tant la pluie l’avait fouettée ; ses bras, ses mains, ses doigts effilés étaient plus sombres que l’encre ou la poix."

Jacques de Voragine (XIIIème siècle), l'auteur de la Légende Dorée, compilation où sont rassemblées les légendes hagiographiques sur tous les saints du christianisme de l'époque, semble abonder dans ce sens. A la mort de Marie l'Égyptienne, l'abbé Zosime ordonne à un lion de l'aider à enterrer le corps de la sainte ermite:

"D'un signe de croix, le moine conjura le fauve, et lui ordonnant de creuser la fosse avec ses griffes, il lui fit ouvrir le tombeau de Marie la Noire. Leur tâche accomplie, le lion s'éloigna dans le désert et le moine s'en revint au cloître où il raconta son aventure à ses frères qui célébrèrent les miracles du Seigneur dans la paix duquel, Zosime, âgé de cent ans, s'endormit enfin"

Rutebeuf et Jacques de Voragine, en des temps qui ne connaissaient pas encore le racisme hérité des "Lumières" et de la période coloniale, nous renseignent ainsi sur l'africanité de la sainte. N'en déplaise aux tenants d'une lecture eurocentriste du christianisme, Marie l'Egyptienne est une Noire Africaine, et c'est ainsi que la représentent certains de ses plus anciens portraits:



Marie l'Égyptienne, art copte du XIIème siècle.



Zosime et Marie l'Égyptienne icône orthodoxe du XIVème siècle.  
   
Il existait autrefois à Orléans une Vierge Noire appelée Notre-Dame des Miracles ou Sainte-Marie l'Egyptienne. Selon la légende, cette statue en bois de couleur noire, installée au centre de la ville depuis le Ve ou VIe siècle, aurait mis en déroute les Normands au IXe siècle. La statue fut brûlée au moment des guerres de religions en avril 1562, puis reconstruite en pierre noire.

Une autre statue noire est également conservée au musée du pèlerinage de Notre-Dame de Rocamadour. Cette statue serait du IXe siècle. Le visage a été intentionnellement peint en noir. Elle possède les caractéristiques des vierges romanes d'Auvergne du XIe siècle mais sans l'enfant. D'après l'abbé J. Depeyre, auteur d'un article à son sujet dans le Bulletin de la Société des Etudes du Lot paru en 1954, il s'agirait d'une représentation de sainte Marie l'Égyptienne.

La très vielle statue de la Vierge noire de Notre Dame du Puy fut en 1794 jetée sur un bûcher et brûlée aux cris de : « A mort l’égyptienne » .


 

 
Ces jeunes filles kamites semblent au courant de la véritable origine de Marie l'Égyptienne.

Marie l'Égyptienne, la sainte Noire venue d'Égypte, est-elle à l'origine du "culte des vierges noires", version chrétienne et occidentale du culte négro-égyptien d'Isis? Sa légende n'est-elle qu'une justification par l'Eglise de l'adoption du culte de la Déesse Noire de l'Afrique Antique par les Européens? 

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Il est en effet très aisé de noter les similitudes entre l'histoire de Marie l'Égyptienne et celle d'une autre figure chrétienne bien connue, Marie-Madeleine:

- Elles se prénomment toutes les deux Marie
- Elles sont pécheresses, Marie l'égyptienne est une ancienne prostituée, Marie Madeleine sera taxée de prostituée bien qu'elle ne le fût pas
- Elles sont ermites dans un désert (Marie Madeleine se retire dans le désert de la Sainte-Baume)
- Marie l'Égyptienne y vit durant 47 ans (17 ans pendant lesquels elle souffre encore des tourments de la chair, puis 30 ans) ; Marie madeleine vit 30 ans à la Sainte-Baume
- Leur nourriture durant toutes ces années est spirituelle (trois pains suffiront à l'Égyptienne pendant ces 47 années, un peu d'eau de la grotte suffiront à Marie Madeleine)
- Elles vivent nues
- Seules leurs chevelures les couvrent
- Elles s'élèvent dans les airs miraculeusement (lévitation)
- Présence d'un lion dans le désert à la mort de Marie l'Egyptienne ; Marie-Madeleine meurt un 22 juillet, quand le soleil entre dans le signe du Lion, qui est, depuis, le jour de sa fête
- Présence d'un ermite qui leur donne la communion 

Voici ce qu'écrit Raban Maur, au IXème siècle; sur la vie érémitique de Marie-Madeleine:
 
"Au reste, qu'après l'ascension du Sauveur elle se soit aussitôt enfuie dans les déserts de l'Arabie, qu'elle ait demeuré inconnue et sans vêtement, et autres particularités, ce sont autant de récits très faux et empruntés par des conteurs de fables à l'histoire de la pénitente d'Egypte."

N'oublions pas que Lazare, le célèbre "ressuscité" de Évangile de Jean, était le frère de Marie-Madeleine. Or, de très nombreux témoignages iconographiques nous le présentent dans son tombeau, entouré de bandelettes à la mode égyptienne. Marie-Madeleine était-elle égyptienne?


 

  Icône égyptienne du XIIIème siècle (Sinaï) dépeignant la résurrection de Lazare.

Marie-Madeleine, selon la légende, se retira en Gaule à la fin de sa vie. Cela semble concorder avec l'abondante iconographie de Marie l'Égyptienne en France: comment une sainte égyptienne et orientale aurait-elle été connue des Européens qui y vivaient sans le souvenir de son arrivée dans leurs propres contrées?

Marie-Madeleine et Marie l'Égyptienne seraient-elles donc une seule et même figure? Cela semble d'autant plus probant que l'examen scientifique et philologique des sources tend à démontrer l'africanité de Marie-Madeleine.

Grégoire le Grand, le grand pape du VIème siècle, témoigne de cette africanité en posant que l'épouse du Cantique des Cantiques de l'Ancien Testament ne serait autre que la préfiguration de Marie-Madeleine. Or, voici comment se décrit elle-même l'épouse en question:

"Je suis noire mais je suis belle, filles de Jérusalem,
Comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon
Ne prenez pas garde à mon teint noir"

Marie-Madeleine serait-elle, elle aussi, une version christianisée d'Isis? Dans la religion négro-égyptienne, Isis, rappelons-le, est l'Épouse d'Osiris, le dieu sacrifié et mis à mort, comme Marie-Madeleine est l'Épouse du Christ selon le Cantique des Cantiques. Dans l'Évangile copte de Philippe, il est dit qu'elle est pour lui une sœur et une épouse, à la façon d'Isis pour Osiris. Marie-Madeleine et celle qui se recueille sur son cadavre après la Crucifixion, comme Isis sur le cadavre mutilé de son époux. Chez les coptes de l'antiquité et d'autres Eglises orientales, Marie-Madeleine était identifiée à la Vierge Marie. Dans les homélies du pseudo-Cyrille de Jérusalem, la Vierge dit : « Je suis Marie la Magdaline parce que mon village est Magdalia ». De même, Isis est la mère d'Osiris réincarné en Horus.

Les Vierges Noires, cet ultime avatar du culte d'Isis, en lesquelles nous avons pu reconnaître Marie l'Égyptienne, la Sainte africaine du désert égyptien, représenteraient-elles également Marie-Madeleine, ce personnage archétype, à la fois mère, sœur et épouse du Christ?

La comparaison de la carte de la répartition des Vierges noires et celle des lieux de culte à Marie-Madeleine est révélatrice. Les Vierges noires sont principalement situées dans le Massif Central, en Auvergne, or, nous ne voyons pratiquement pas d'églises ou de chapelles dédiées à Marie-Madeleine dans cette région alors qu'elles sont fort nombreuses partout ailleurs. La raison en est simple : Madeleine aurait fait double emploi avec les effigies de la Vierge Noire. Si nous admettons que la Vierge Noire était bien Marie-Madeleine, le culte de cette dernière en Auvergne aurait été superflu.


Répartition des Vierges-Noires (1500).


Répartition des lieux de culte dédiés à Marie-Madeleine à la même date.

Marie l'Égyptienne, la sainte noire du désert africain, inspiratrice des Vierges Noires de l'Europe occidentale, et Marie-Madeleine, la disciple du Christ venue finir ses jours en Gaule, sont donc en réalité la même personne! Compte tenu de ce que nous avons appris sur l'origine ethnique de Marie l'Égyptienne, il ne serait guère étonnant que l'Église moderne, touchée elle aussi par le racialisme anti-kamit européen, ait tout fait pour dissocier les deux figures et cacher ainsi que la disciple du Christ, sa Sœur et Épouse (selon le vocabulaire du Cantique des Cantiques et de l'Évangile de Philippe), celle qu'il préféra à sa sœur Marthe et choisit entre toutes les femmes pour témoigner de son message et de sa Résurrection, la femme enfin qui évangélisa la Gaule, était une Noire africaine



Voici un bel exemple de "blanchiment" de Marie-Madeleine: non content de lui donner le teint pâle et des traits européens, ce tableau du Titien (XVIème siècle) va jusqu'à l'affubler d'une magnifique chevelure blonde! On notera pourtant la similitude de cette représentation avec celles de Marie l'Égyptienne vues plus haut.


Il est donc temps de rompre avec une histoire sainte à l'usage exclusif des leucodermes et de se souvenir que la Révélation du christianisme s'adresse à tous. Il est temps de "déblanchir" Marie-Madeleine.

Ankh, Oudja, Seneb.

Joseph M'BONGO