dimanche 19 décembre 2010

Ein Volk, ein Reich, ein Führer!

Cette devise, si tristement célèbre, du chancelier allemand Adolf Hitler, aurait-elle une origine négro-africaine? C'est du moins ce que semble suggérer ce troublant témoignage:

dimanche 5 décembre 2010

La tapisserie aux Maures

  

"Tapisserie aux Maures et aux hommes sauvages", Allemagne, début du XVème siècle, Musée des Beaux-Arts de Boston.


S'il est un rêve que pourchasse tout historien sans espérer jamais l'atteindre, c'est bien celui de voir des thèses qu'il a longuement et laborieusement explicitées en de savants articles résumées et comme ramassées d'un coup en une unique image, dont il lui suffirait de convoquer l'aveuglante évidence pour faire aussitôt l'économie de tous les longs discours, montrer d'un geste la clarté d'une Vérité trop longtemps obscurcie, et faire taire, et définitivement, les dernières ratiocinations des sceptiques, des incrédules, et des critiques plus ou moins mal intentionnés.

Cette image, je crois l'avoir trouvée, en l'espèce de cette superbe tapisserie allemande, dites "tapisserie aux Maures et aux hommes sauvages", datant du début du XVème siècle environ, et ayant appartenu à la collection des Sigmaringen-Hohenzollern jusqu'en 1958, date à laquelle elle émigra au Musée des Beaux-Arts de Boston. Cette tapisserie représente un groupe de leucodermes sauvages de haute taille, nus et couverts de poils, armés de gourdins et autres armes primitives, attaquant un château fort défendu par des chevaliers africains à la force de leurs arcs et de leurs lances de fer. L'un de ces défenseurs kamits, portant couronne, semble même investi d'une fonction royale. D'autres scènes nous montrent des Allemands leucodermes médiévaux occupés à des scènes de chasse ou de vie familiale.

Cette représentation, rare dans l'iconographie, a toujours posé problème aux historiens de tradition eurocentriste. Le compte-rendu du Musée de Boston parle ainsi d'une "enthousiasmante énigme iconographique" ("an enticing iconographic puzzle"). Mais pour nous, nourris à l'Histoire sans préjugés qu'illuminent les seuls rayons de la Maat, nous qui savons bien quel était, à l'orée des Temps dits "Modernes", l'état de développement des kamits allemands en comparaison de la sauvagerie de leurs compatriotes à la peau claire, nous enfin pour qui la présence africaine dans l'Allemagne médiévale est un fait avéré, cette scène ne saurait présenter autre chose qu'un caractère banal. Et la seule surprise que nous tirons de sa vue provient de notre légitime étonnement face à la persistance des thèses racialistes leucodermes qui présentent l'Allemagne médiévale comme peuplée exclusivement de Blancs, quand cette œuvre rare et d'une valeur inappréciable prouve pourtant, et sans qu'il soit besoin d'en commenter quoi que ce soit, tout le contraire.

Place, donc, à l'image, qui vaut mieux, comme on dit, qu'un long discours. Et, à l'heure d'exhiber à la face du monde cet émouvant et inestimable témoignage d'âges immémoriaux où le "Blanc" primitif courait nu, le gourdin à la main, dans les forêts de Germanie peuplées de bêtes aussi féroces que lui, et où l'Africain régnait en maître sur les terres cultivées, fort de sa civilisation industrieuse et de la vaillance de ses chevaliers, qu'il me soit permis de rappeler cette phrase de l'Ancêtre ANTA DIOP: "Le Mensonge peut courir un an, la vérité le rattrape en un jour". En notre cas, il aura suffi de quelques minutes pour ruiner à jamais un mensonge plusieurs fois séculaire. Que cela serve d'immortelle leçon à tous les menteurs et falsificateurs que peut, encore aujourd'hui, compter le monde de ceux qui font profession de chercher et défendre la Vérité.

Ankh, Oudja, Seneb.

Joseph M'BONGO



 Vue d'ensemble de la tapisserie.


Scène de gauche: chevaliers afro-allemands aux prises avec une horde de leucodermes sauvages.


Détail: archers kamits.


Détail: guerriers kamits sur les murailles et princesse africaine à la fenêtre du château.


Détail: roi et reine africains.


Détail: assaillants leucodermes. On notera les pagnes de feuilles dont ils recouvrent leur nudité.


Scène du milieu: leucodermes sauvages de l'Allemagne médiévale combattant des bêtes féroces.

 

Détail: Germain leucoderme affrontant à mains nues un lion.


Détail: leucoderme sauvage chassant un cheval fantastique.


Scène de droite: famille d'Allemands leucodermes.


Détail: Allemand médiéval rapportant le fruit de sa chasse.


Tapisserie bâloise de 1648 probablement inspirée de l'œuvre précédente, et représentant des Allemands leucodermes dans leur habitat forestier naturel, Musée Historique de Bâle.