vendredi 13 mai 2011

A un leucoderme, et surtout à sa femme



Il se dégage de la douloureuse lecture de ce nauséabond article , par ce qu'il reflète de la mentalité viscéralement racialiste du leucoderme moyen tout en montrant fort bien la jalousie hargneuse dont elle procède, un curieux sentiment de malaise et de jubilation mêlés. Sachons cependant gré à ce jeune leucoderme d'avoir su exprimer avec une confuse clarté son complexe d'infériorité au fond bien légitime vis-à-vis du kamit qui, non content de lui avoir généreusement apporté les fruits de sa brillante civilisation (et on ne sait que trop pour quels résultats...), a l'odieuse outrecuidance de se trouver plaire davantage aux femmes que lui (et pour cause...). Il lui reste maintenant à l'assumer tout à fait et à comprendre que le kamit, après des siècles d'obscurantisme et d'esclavage, entend retrouver dans la société européenne qu'il a, plus que nul autre, contribué à construire, sa vraie place, celle du maître, du bâtisseur et... du séducteur. Puisse la MAAT l'éclairer.

Lui ayant répondu sur le mode scientifique, comme il se doit (cliquez pour agrandir):



je n'en cédai pas moins à l'envie d'une réponse plus "provocatrice", tant il est vrai que l'humour subtil et l'esprit frondeur du kamit sont ce qui le distinguera toujours de la masse pleurnicharde et larmoyante de ses anciens serfs leucodermes et de leur pusillanimité agressive d'esclaves mal libérés à qui l'on me permettra de penser qu'un bon coup de fouet ne ferait pas de mal de temps en temps. Un ancien proverbe négro-égyptien ne dit-il pas que les oreilles des serviteurs sont sur leur dos?

Puisqu'il faut s'en tenir ici au coup de gueule, que les quelques vers de mon cru que voici que j'ai cru bon de trousser sur mes propres amours leucodermiques (et Osiris sait qu'elles furent nombreuses...) lui servent de réponse bien sentie. Le Nègre, monsieur le raciste "blanc", ne vous emmerde pas: c'est vous qui l'emmerdez.




Dans l'obscure moiteur de la boîte techno
Je t'aperçois soudain hautaine et byzantine
Alors que retentit de mon cœur la sono
Je passe à mes cheveux un peu de brillantine

Te tournent tout autour des jeunots des minots
Des gamins enfiévrés, des morveux de cantine
Mon regard se durcit, je deviens parano
Je lis l'empressement sur leur mine enfantine

Je ne me presse pas: va piano, va sano
Te dévorant des yeux comme une feuillantine
J'imagine déjà ma peau cappuccino
Se presser sur ta chair d'albâtre adamantine

Je te ferai tomber tout comme un domino
Tu as beau m'ignorer, perfide serpentine
Rien qu'en claquant des doigts, deux minutes chrono
Je fais fondre aussitôt ta rigueur tridentine

Je vois avec froideur, lubrique mécano
Sous ta robe bouger tes courbes florentines
Me viennent à l'esprit des visions de porno
Je te défleurirai, petite couventine

Je passerai mes mains sous ton doux kimono
T'épluchant peu à peu comme une clémentine
Et je recouvrirai de stupre et de guano
Ton bourgeon odorant, ta rose carmantine

Ton obscure clarté resplendit a giorno
Tu illumines tout, ô chryséléphantine
Moi j'attends, insensible au rythme latino
Tapi dans la noirceur de l'ombre ponantine




Ankh, Oudja, Seneb,

Joseph M'BONGO